mardi 15 juillet 2025

🔺Quand la musique devient le canal de la puissance du Saint-Esprit

 


Vous avez sûrement visionné l’une de ces vidéos qui tournent en boucle sur les réseaux sociaux, principalement sur Facebook. Dans ces scènes, souvent désignées comme adorasyon tèt pati (adoration tête partie), il ne s’agit plus de méditer la Parole de Dieu pour goûter sa présence : c’est le dirigeant qui donne le signal par des cantiques appelés petits chœurs (tikè chan), répétés sans cesse comme une stratégie pour “attirer”, si tant est qu’Il doive encore descendre, le Saint-Esprit dans la salle.

S'agit-il d’une spectacularisation liturgique ou d’une atmosphère émotionnelle créée pour adorer Dieu ? Difficile à dire… mais il est évident que depuis plus d'une décennie, la musique a souvent remplacé la Parole dans certains services chrétiens, devenant le principal canal par lequel on prétend invoquer la puissance du Saint-Esprit. On dirait que l’Évangile a été actualisé par des programmeurs angéliques... ou démoniaques.

Chant et doctrine : ce que dit l’Écriture

Aucun chrétien authentique ne saurait ignorer l’invitation à chanter dans le Nouveau Testament. L’apôtre Paul en parle avec clarté et profondeur. Aux saints d’Éphèse, il écrit : "Entretenez-vous par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur (Éphésiens 5.19)."

Et aux bien-aimés de Colosses : "Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment ; instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs sous l’inspiration de la grâce (Colossiens 3.16)."

Ces deux passages montrent que le chant, guidé par la parole et la sagesse, contribue à l’édification mutuelle et à la plénitude de l’Esprit. Mais jamais Paul ne propose de substituer la Parole par l’ambiance.

Dérives et confusion spirituelle

Or, la Bible, notre guide pour le culte et la marche chrétienne, ne nous présente aucun modèle de manifestation aussi dégradant pour honorer la présence du Saint-Esprit éternel. Dans un monde où la haine contre les chrétiens s’intensifie, ce type de culte n’est pas une solution. C’est une confusion. On ferait mieux pour le président Donald Trump ou d’un milliardaire comme Elon Musk pour leur démontrer ses révérences. Mais notre Grand Dieu ne mérite pas ces images avilissantes où un homme, sur une estrade, se permet de toucher une femme durant un service d’adoration.

Nous ne sommes pas parfaits, nous le savons tous. Mais le désordre a ses limites, et ici, la ligne rouge est franchie. Halte ! Il faut dire non à ces dirigeants qui dénaturent l’adoration, laquelle doit rester un moment de révérence à notre Grand Dieu.

La vraie manifestation de l’Esprit

La manifestation de l’Esprit, selon le Nouveau Testament, se produit de deux façons principales : Extérieurement, par les dons spirituels (1 Corinthiens 12.7–11) et intérieurement, par le fruit de l’Esprit (Galates 5.22–23).

Les apôtres et les premiers chrétiens n’ont jamais eu besoin de décors spectaculaires ou de chants amplifiés pour être remplis du Saint-Esprit. Pierre, debout, prêchait avec assurance face à des chefs religieux (Actes 4.5–20). Lors du jour de la Pentecôte (Actes 2), trois mille âmes furent touchées sans artifices. Et chez Corneille, le silence n’empêcha pas le Saint-Esprit de descendre soudainement sur tous ceux qui écoutaient la Parole (Actes 10.44).

Pas besoin d’instruments dernier cri, de musiciens réputés ni d’effets sonores spectaculaires : il suffisait de parler de Jésus, de l’Évangile, de la vérité et l’Esprit Saint faisait le reste.

Jérôme D. Emerson

15 juillet 2025

Ecrire pour exister

 

 

 

 

 

🔺La Bible : Ancien ou Nouveau Testament ?

 

Croire que tout ce qui est écrit dans la Bible s’adresse directement aux chrétiens d’aujourd’hui est une approche erronée qui brouille le message de l’Évangile. Cette mauvaise lecture a conduit bien des leaders à la confusion, rendant la parole de Dieu parfois incohérente dans sa transmission alors qu’elle est, au contraire, unique, universelle et intemporelle.

Une approche logique

L’un des principes fondamentaux de l’herméneutique biblique est que le contexte est roi. Il faut lire un verset dans son contexte immédiat, tout en tenant compte de son environnement historique, culturel et linguistique.

Prenons l’exemple du lavement des pieds : pour comprendre pleinement le geste de Jésus (Jean 13), il faut connaître son enracinement historique à l’époque d’Abraham (Genèse 18:4), de Joseph (Genèse 43:24), et d’Abigaïl (1 Samuel 25:41). Dans la culture du Proche-Orient ancien, laver les pieds d’un invité était un acte d’hospitalité et d’humilité, accompli par un serviteur, jamais par un maître.

Ainsi, quand Pierre dit : «Toi, Seigneur, tu me laves les pieds !… Non, jamais tu ne me laveras les pieds.» (Jean 13:6–8)

Il réagit selon la culture. Son refus n’est pas spirituel, mais culturel. Pourtant, Jésus en tire une leçon spirituelle: l’humilité en action. Lorsque Pierre comprend cela, il cède et accepte que Jésus le lave tout comme les autres disciples. La vraie question n’est pas: “Faut-il encore laver les pieds à l’Église ?”, mais plutôt: “Avec quel esprit devons-nous le faire?” Est-ce par ritualisme ou en signe d’humilité réelle devant Dieu et nos frères?

Tout prend sens en Jésus-Christ

La meilleure façon d’interpréter la Bible aujourd’hui est de partir de l’enseignement de Jésus, en particulier sa déclaration dans la Grande Commission (Matthieu 28:18–20). Jésus confie à ses apôtres la mission d’enseigner les nouveaux disciples selon ses paroles. D’où cette affirmation puissante : « Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières (Actes 2:42).» Cela montre que ce sont les enseignements des apôtres, transmis directement par Jésus, qui forment la base doctrinale de l’Église jusqu’à aujourd’hui.

À l’image des Pères de l’Église, nous sommes appelés à demeurer dans la saine doctrine, pour éviter les courants erronés qui dénaturent l’Évangile et détournent les croyants du vrai chemin (Jean 14:6). Le chrétien averti ne se laisse pas surprendre par les nouvelles doctrines ou pratiques douteuses. Il sait que les dérives viennent souvent d’une interprétation boiteuse des textes bibliques.

Il est encore temps de comprendre

Faut-il croire et appliquer tout ce qui est écrit dans la Bible, dans l’Ancien Testament comme dans le Nouveau ? Quand peut-on être certain que notre enseignement est conforme à la vérité divine ? Comment se protéger contre les fausses doctrines ?

La réponse se trouve dans l’étude sérieuse des principes de l’herméneutique biblique, dans une démarche éclairée par l’Esprit Saint et enracinée dans la fidélité aux Écritures.

Jérôme D. Emerson

15 juillet 2025

🔺 On n’est jamais trop jeune pour servir Dieu

  1 Samuel 2.22-26 22  Or Héli était fort vieux, et il apprit tout ce que faisaient ses fils à tout Israël, et qu’ils couchaient avec les ...