lundi 7 juillet 2025

🔺Sur la distinction entre l'existence de Dieu et l'ignorance de celle-ci

Il convient d'établir une distinction fondamentale entre la question de l'existence de Dieu et l'ignorance qui en est faite. Réduire l’existence divine à une simple absence de connaissance revient à adopter une démarche intellectuellement réductrice. Même la science ne se satisfait pas d’assertions gratuites pour affirmer ou infirmer un phénomène: elle requiert des méthodes rigoureuses et des preuves tangibles.

Ainsi, soutenir que Dieu n’existe pas au seul motif que l’on ne croit pas en lui ne relève pas d’une approche scientifique. En effet, la démarche scientifique exige des démonstrations fondées et observables.

Prenons un exemple simple: le fait même que l’être humain existe peut être interprété, dans une perspective théiste, comme un indice de l’existence d’un Créateur. Nier l’existence de Dieu reviendrait, dans ce cas, à nier sa propre origine. Or, chacun passe environ neuf mois dans le ventre d'une femme, issu d’un processus biologique précis : rapport sexuel, fécondation, gestation, naissance. Ces réalités physiques ne sont pas hypothétiques: elles sont observables, mesurables, réelles.

Certains avancent l’idée qu’une entité impersonnelle – souvent qualifiée d’« énergie » – serait à l’origine de l’univers. Toutefois, cette hypothèse soulève des interrogations majeures: quelle est la nature de cette énergie? Possède-t-elle une forme? Peut-on la localiser? Et surtout, comment expliquerait-elle la complexité de la reproduction humaine, ou la persistance de l’espèce à travers les âges, sans intentionnalité ni dessein?

En vérité, la foi appartient au domaine du libre arbitre. Elle ne constitue pas une vérité objective universelle, mais elle reflète un choix personnel. La liberté de croire ou de ne pas croire est un fondement essentiel de toute spiritualité authentique. En ce qui me concerne, entendre des arguments niant l’existence de Dieu renforce paradoxalement ma conviction intime. Cela me rappelle que ma foi est le fruit d’un choix éclairé et non d’un conditionnement.

Pour conclure, il est éclairant de rappeler cette pensée d’Albert Einstein:« Tout ce que l’homme ignore n’existe pas pour lui. L’univers de chacun se résume à la taille de ses connaissances. » Ce propos met en lumière le lien entre notre perception du monde et l'étendue de notre compréhension.


Jérôme Dorsonne Emerson 

Théologien, Écrivain et Professeur

7/7/25

🔺 Réfléchir, le défi du siècle!

Très souvent, je me demande ce qui se passe réellement dans la tête des gens qui commentent sous les publications Facebook. Je n'arrive pas à croire que tout ce que je lis provienne d’un cerveau en état de réflexion. Pourtant, c’est bien réel, mais mon propre esprit refuse de l’accepter. Défi relevé!

Je viens d’écouter une vidéo du pasteur Marcello sur YouTube. Voici le lien Marcello Tunasi: Apprenez à réfléchir vous pourrez la regarder après avoir lu ce texte en entier. Il y affirme qu’on ne réfléchit pas lorsqu’on parle en langues. Parler en langues ne nous aide ni à réfléchir, ni à apprendre une autre langue. L’équilibre serait donc de consacrer du temps au parler en langues, tout en en gardant pour réfléchir véritablement.

Ces derniers jours, j’essaie de relever un autre défi lié à mon téléphone. Quand on regarde une vidéo, la plateforme nous en propose immédiatement d’autres, souvent encore plus captivantes, au point qu’il devient difficile de décrocher. Or, avec le temps que je consacre à ces vidéos qui ne me concernent même pas, je pourrais accomplir deux tâches de ma liste quotidienne. Comme l’a dit Marcello, je me rends disponible à écouter des choses qui, en réalité, ne m’intéressent pas. Pendant ce temps, ma vie réelle m’attend avec son lot de responsabilités.

L’écran nous fascine, je l’ai bien compris. C’est une machine vorace, dévoreuse de temps, qui enrichit ceux qui n’ont rien d’autre à faire que produire du contenu. Ce n’est pas toujours le cas, bien sûr, mais il faut réfléchir à la manière dont nous utilisons ce temps. Visionner du contenu qui ne s’inscrit pas dans notre quotidien, c’est se bloquer devant un écran en n’ayant que deux pouvoirs: regarder et faire défiler. On se dit que c’est drôle, intéressant et utile à partager... mais au final, qu’avons-nous réellement appris?

Réfléchir exige une disposition volontaire. Cela demande un effort intellectuel: remettre en question ce que l’on aime spontanément, douter de certaines croyances ancrées depuis l’enfance, refuser d’acquiescer sans analyse approfondie. Il faut parfois réévaluer sa foi, sa confiance en une personne, un produit, un service ou un système. Ce n’est pas malveillant, au contraire. Les Béréens de la Bible, eux, n’acceptaient pas les discours de Paul simplement à cause de son éloquence: ils examinaient les Écritures pour vérifier ses enseignements. Cela prouve maturité, intelligence et culture.


De nombreux chrétiens pensent que le Saint-Esprit suffit pour comprendre l’Évangile. En un sens, c’est vrai. Mais si cela suffisait en toutes circonstances, alors Dieu se serait trompé en nous créant à son image, dotés d’intelligence. Le Saint-Esprit serait l’intelligence spirituelle des chrétiens, à l’inverse de l’intelligence artificielle des païens?! Aller à l’école, faire des études universitaires, se cultiver dans d'autres domaines: serait-ce une transgression des commandements divins? Si oui, il n’existerait qu’un seul commandement: Ne réfléchissez pas, le Saint-Esprit le fera pour vous?

Si vous n’avez pas trouvé assez d’arguments pour réfléchir après la lecture de ce texte, alors vous l’avez lu… sans réfléchir.😊


Jérôme Dorsonne Emerson

8 juillet 2025


🔺 On n’est jamais trop jeune pour servir Dieu

  1 Samuel 2.22-26 22  Or Héli était fort vieux, et il apprit tout ce que faisaient ses fils à tout Israël, et qu’ils couchaient avec les ...