Comme je l'ai toujours dit, on ne peut pas gagner toutes les batailles de la vie. À chaque fois que j'y pense, je me réfère à la fameuse citation de Nelson Mandela: "Je ne perds jamais, soit je gagne soit j'apprends".
Il y a plusieurs façons de combattre pour avoir ce qu'on veut. Chacune dépend du moment où le changement se revèle important.
Si au temps de Dessalines (1803), il fallait tuer les français et incendier leurs biens pour libérer Haïti de l'esclavage, Gandhi qui naîtra environ 63 ans après sa mort, soit en 1969, se servira d'une autre arme pour libérer Inde des mains anglaises, le 15 août 1947: la non-violence.
Avec la nouvelle technologie, certaines luttes deviennent plus faciles à gagner ou à faire perdre. Si avant 2010, il fallait trouver un cybercafé pour effectuer un appel international depuis Haïti, WhatsApp, créé en 2009, a changé la donne avec l'option d'appel, sans forcer les cybercafés à fermer leurs portes. Avec le téléphone intelligent, beaucoup d'accessoires deviennent virtuels: la montre, le flash, la calculatrice, le calendrier, le livre dur, l'album de photo, le carnet de notes, le radio, la télé...
Perso, je ne crois pas que le changement que rêvent tous les africains et les haïtiens, en particulier, soit impossible. Ce sont leurs méthodes qui sont surannées. La lutte est importante, il faut finir avec la corruption, l'insécurité et toutes les formes d'injustice sociale. C'est l'objectif, mais les stratégies ne sont pas appropriées à notre époque. Nos actes ne font que prolonger les crises et il faudra autant d'efforts pour, d'abord, faire comprendre la nécessité d'une autre forme de guerre, ensuite, déclencher un processus requérant le temps qu'il faut.
Au demeurant, c'est ce que j'appelle "la révolution intelligente" qui se cache dans cette phrase: "La meilleure façon de lutter contre l'ancien est de créer le nouveau". Donc, si les choses anciennes demeurent, c'est que les morts sont plus utiles que les vivants, car ils ont créé des choses qui durent malgré leur désuétude.
Les leaders de 2050 sauront si ceux de 2020 ont été intelligents ou pas.
Jérôme Dorsonne Emerson
21 août 2020
21 août 2020
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