Méditation du jour (#60): Les fauteurs de troubles…(#2)

Les fauteurs de troubles dans la prédication de l’Évangile (#2)

Lisons 2 Timothée 3.14-15

Si les gens sont confus au point qu’ils n’ont plus confiance en aucun enseignant de la Bible, l’erreur vient de la méthode de l’église dans l’enseignement de la saine doctrine. Il ne s’agit pas bien sûr de toutes les églises, mais la majorité emporte. Les nouveaux convertis n’ont pas une connaissance exacte de Dieu. Des prédicateurs d’une seule assemblée enseignent chacun ses vérités ou sa façon de voir les choses spirituelles. Pensant qu’ils font du bien aux fidèles qui les écoutent, ils les divisent sans s’en rendre compte.

Dans sa prière pour les disciples, Jésus a dit : « la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. » (Jean 17.3) Il est important de connaitre Dieu et Jésus pour avoir la vie éternelle. Certes, la connaissance de la parole ne sauve pas automatiquement, mais c’est un moyen de connaître le chemin du salut. L’apôtre Paul a fait ce rappel à Timothée : « dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus Christ. » (2 Timothée 3.15). Le salut est par la foi (Ephésiens 2.8-9), mais disons-nous, la foi vient de ce qu’on entend n’est-ce pas ? Et cette parole que nous entendons vient de la parole de Christ (Romains 10.17). Si nous n’entendons pas la parole de Christ, la vérité, nous n’aurons certainement pas la foi pour répondre à la grâce de Dieu.

Paul a encouragé son enfant par ces mots : « Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises; » (2 Tim 3.14) Le verbe « demeurer » a le sens de « persister, rester, stationner, s’éterniser… » Timothée a appris beaucoup de choses de ses parents qui, traditionnellement en Israël, enseignent les Saintes Lettres aux enfants dès l'âge de cinq ans. Il a aussi appris l’Évangile de Paul, son père dans la foi. Il devait demeurer dans ces doctrines qui sont « reconnues certaines ». Remarquons l’adjectif « certain ». Il veut dire « prouvé, évident, indiscutable, réel, vrai, certifié, sûr, fondé ».

Comment pourrons-nous avoir une église avec des fidèles bien instruits si ce que nous leur prêchons n’est pas certain ? Comment les chrétiens de ce siècle feront-ils face à l’apostasie s’ils ne savent quoi croire, en qui croire, comment croire et pourquoi croire ?  Les fauteurs de troubles seront favorisés si les enseignants ne s’accordent pas sur la vérité biblique. Retournons à l'Évangile de la Bible, la parole écrite et non des fables, des histoires inventées pour troubler la foi des faibles. Les illustrations que vous lisez sur les réseaux sociaux ne sont pas plus efficaces que la parole de Dieu.

Il y a beaucoup de pensées qui semblent vraies, seulement en les lisant, mais au fond, si vous les examinez à travers la Bible, vous verrez que ce sont des mensonges habillés. En dépit de tout, elles atteignent plus de lecteurs possibles.

A suivre…

Excellente journée dans la grâce divine.

Jérôme Dorsonne Emerson

Méditation du jour #59: Les fauteurs de troubles dans la prédication de l’Évangile (1)

Méditation du jour #59: Les fauteurs de troubles dans la prédication de l’Évangile (1)

Dans ses reproches aux chrétiens de Galates, l’apôtre Paul a écrit : « Je m'étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Évangile. » (1.6)

Un autre Évangile serait le message d’un autre Christ, l’annonce d’un autre salut, bref la démonstration de l’amour d’un autre Dieu. Mais Paul donne le sens au verset suivant : « Non pas qu'il y ait un autre Évangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l'Évangile de Christ. » (1.7)  

Troubler, c’est causer des agitations désordonnées, semer la confusion, la désunion, les inquiétudes et tout ce qui peut affaiblir la foi du croyant. Renverser l’Évangile de Christ, c’est détruire le message, le mettre en sens dessus dessous afin que les auditeurs ne le comprennent pas.

Nous vivons les derniers jours et nous savons bien que le travail du malin consiste à détourner les gens de la vérité. Pour ce faire, il utilise plusieurs moyens. Les uns plus efficaces que les autres. Très difficile de les dépister si vous n’êtes pas conduit par l’Esprit de Dieu, car lui seul peut vous aider à bien juger pour reconnaître la voix de Dieu (1 Corinthiens 2.14-15).

Par nos capacités intellectuelles, nous comprenons les choses par la logique et nous agissons selon cette logique. Ainsi, nous rejetons tout ce qui paraît illogique. Quintilien, rhétoricien romain (35-95 après J.C) a dit : « On écrit pour raconter, non pour prouver ». Cette maxime peut être une raison pour réfuter certaines vérités bibliques. L'existence de l'enfer, le retour de Jésus-Christ, l'enlèvement, le dernier jugement et la vie après la mort  sont, entre autres, des vérités qui sont rejetées vu qu'elles sont illogiques.

Friedrich Nietzsche, philosophe allemand (1844-1900) a dit : « Dieu est mort, maintenant nous voulons que le surhomme vive ».  Contrairement, Bossuet, de son vrai nom Jacques Béningne, (1627-1704), écrivain et célèbre prédicateur catholique français, a révélé : « Ce qui est hasard à l'égard des hommes est dessein à l'égard de Dieu. » C'est la foi contre la logique (2 Corinthiens 5.7)

Dans son étonnement, l’apôtre Paul s’est demandé : « O Galates, dépourvus de sens! qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus Christ a été peint comme crucifié? (3.1). Certains auditeurs de ce siècle qualifierait Paul d’orgueilleux pour avoir traité les chrétiens de Galates de « dépourvus de sens ! » mais il avait raison parce que sa prédication a été détournée par des fauteurs de trouble.

Jésus a dit : « Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. » (Jean 14.1)

A suivre...

Bonne journée!

Jerome Dorsonne Emerson

Méditation du jour #58L'anniversaire de Jésus le 25 décembre, un péché à confesser

La venue de Jésus a été prophétisée par plusieurs prophètes et de plusieurs manières. Le premier texte qui annonce sa venue est Genèse 3.15 où Dieu a dit : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.» Esaïe a dit : « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule; On l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. » (Esaïe 9.6)
A sa naissance, Luc a écrit : « c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. » (Luc 2.11)

La date de naissance de Jésus

Il est difficile de situer la date de naissance de Jésus mais il y a sûrement une date. Luc donne l’impression à cause de plusieurs indicateurs du temps cités dans  son récit. Elizabeth se cacha pendant cinq mois (1.24), l’ange Gabriel fut envoyé au 6e mois (1.26), Jean fut circoncis 8 jours après sa naissance (1.59). C’est le même constat pour Jésus. Il fut circoncis 8 jours après sa naissance (2.21). Les deux ont eu leurs noms le jour de la circoncision. Si Luc a mentionné « le huitième jour », on ne peut plus douter d’une éventuelle date de naissance de Jésus.  Malheureusement, aucun auteur de la Sainte Bible n’a donné une date précise.

En dépit de tout, plusieurs historiens, théologiens et chercheurs ont tenté d’établir une date à partir des signes, des traditions et des activités qui ont eu lieu dans les saisons (Luc 2.8).  La date de la mort de Jésus fut une piste aussi. Tertulien, auteur chrétien né vers 150 après J.-C., calculait ainsi que la date donnée pour la mort de Jésus dans l’Evangile de Saint Jean correspondait au 25 mars dans le calendrier romain…Si l’on ajoute neuf mois au 25 mars, on tombe donc sur le 25 décembre (Source : Slate).

Et les apôtres ?

Les apôtres n’avaient jamais fêté la naissance de Jésus à l’église primitive. Ils s’intéressaient à sa mort qu’à sa naissance. Le repas est ce symbole qui rappelle sa mort (1 Corinthiens 11.23-25). Après tout, c’est la mort de Jésus qui nous a réconciliés avec Dieu (Romains 5.10). Ni la date du 25 décembre ni le mot « Noël » (se référant à 25 décembre) ne se trouvent pas dans la Bible. Les apôtres ne l’ont pas appris de Jésus (Matthieu 28.19), ils ne l’ont pas enseigné non plus (1 Corinthiens 15 ; 1 Pierre 1.10-12).

Par sagesse et respect pour Dieu

La Noël aurait été une célébration épatante si elle concernait l’église seulement. Malheureusement, les activités coïncidentes, l’hypocrisie des fêtards, les menaces de guerre, la famine, l’apostasie et l’indifférence face à l’évangile prouvent que la Noël n’est ni biblique ni évangélique. Jésus n’est pas un saint patron d’aucune ville du monde. Il est le Sauveur du monde. Célébrer sa naissance devrait être l’affaire de ceux qui ont cru à son message. Si nous sommes vraiment des prédicateurs de la vérité, c'est un péché de croire en une fête que Dieu n'a pas prescrite. C'est une erreur à corriger, un péché à confesser.

Comme toujours, je vous souhaite une bonne journée.

Jérôme Dorsonne Emerson

Méditation du jour: #57: Coup d'oeil sur les choeurs d'adoration

"Sa k ka ranplase
Prezans ou nan lavi m Senyè?(2x)
Anyen (2x)
Pa ka ranplase prezans ou
Nan lavi m..."

Ceci est un 'choeur d'adoration' archiconnu dans la musique chrétienne en Haïti, terre des religions. Il se traduit par :"Qu'est-ce qui peut remplacer la présence de Dieu dans ma vie. Rien ne peut le remplacer". Ainsi, des centaines de choeurs ont vu le jour jusqu'à primer sur les cantiques composés par des auteurs avisés. Leurs auteurs sont souvent inconnus.

Même si le texte contredit la parole de Dieu, le dirigeant le chante quand même. On dit souvent que c'est le Saint-Esprit qui le commande. Si un chrétien propose de l'examiner à la lumière de la Bible, il peut être jugé d'intellectuel ironiquement, d'orgueilleux ou de mauvais juge. Alors qu'il est écrit:"entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels,..."(Ephésiens 5.19)

Les psaumes, hormis ceux qui prêchent l'imprécation, sont des paroles des serviteurs de Dieu, écrites dans la Bible. Les hymnes et les cantiques doivent être spirituels. Cela veut dire qu'ils seront conformes aux choses de l'Esprit. Cela dit, il n'y a aucun mal à examiner un texte pour voir s'il est biblique ou évangélique.

Certaines personnes croient que chanter serait très différent de la prédication de l'Evangile. Pourtant, s'entretenir par des psaumes c'est chanter et célébrer, comme le dit Paul, les louanges du Seigneur.

Etre une vedette chrétienne - si l'expression est certaine - ne vous autorise pas à chanter n'importe quoi à l'instar des vedettes non-chrétiennes. Paul fut un apôtre, il a utilisé son apostolat pour prêcher l'Évangile. Un évangeliste peut chanter pour évangéliser mais ce n'est pas forcément son métier ou son étiquette. Si oui, quel est le titre du dernier album de Phillippe, l'evangéliste? Le feu évangéliste haïtien Joseph Teylor n'eut pas une voix charmante mais il conquit des cœurs pour Christ par ses prédications.

Nous avons une Bible qui contient les paroles de Dieu. Pourquoi ne pas les chanter? Pourquoi sommes-nous forcés à créer des slogans comme font les païens, raconter des fausses histoires, et même blasphémer? Parfois, l'artiste profite de son talent pour régler son compte avec un ennemi. Or il est écrit: quantique spirituel.

Ne lit-on pas dans la Bible que les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, sont des œuvres charnelles?(Galates 5.20) Pourquoi donc composer des chants dits spirituels pour accomplir les œuvres charnelles? L'apôtre Paul dirait :"Mais vous, ce n'est pas ainsi que vous avez appris Christ, si du moins vous l'avez entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Jésus, c'est en lui que vous avez été instruits à vous dépouiller,"(Ephésiens 4.20-21) Un chœur d'adoration ne peut contenir que des paroles pour glorifier le Seigneur et non pour faire de la polémique.

Oui aux chœurs d'adoration, il y en a beaucoup dans "Les chants d'espérance" mais il faut que les textes soient conformes à la saine doctrine. Les paroles d'une chanson sont aussi valables que celles d'une prédication. D'ailleurs, il est plus facile de mémoriser un verset en chantant.

Corrigeons donc les erreurs afin qu'elles ne rendent pas notre vie incorrigible.

Bonne journée!

Jérôme Dorsonne Emerson

Méditation #56: Prenez la parole de Dieu au sérieux

Dieu a créé l'homme pour sa gloire mais il ne le force pas à lui glorifier. La gloire est à celui qui la mérite. Ce n'est pas un cadeau ni quelque chose en échange. Vous avez le choix de glorifier Dieu ou pas.

Jésus a envoyé ses disciples prêcher la bonne nouvelle dans le monde entier. Celui qui croira sera sauvé et l'incrédule sera condamné(Marc 16.16). Vous n'êtes pas obligé de croire en Jésus si son salut ne vous interesse pas. Vous avez le choix.

Celui qui est sauvé mène une vie de sanctification. Ses pensées, ses paroles et ses actes parlent de sa foi. Il n'a pas besoin de dire sur tous les toits, dans les rues et sur les réseaux sociaux qu'il est un chrétien. Vous regarderez et vous direz:"Sûrement, celui-là est un chrétien."

A quoi ça sert de passer la majeure partie de votre temps à l'église à écouter la parole de Dieu sans qu'il n'y ait jamais du progrès dans votre vie spirituelle? Vous consacrez du temps pour tout: vos loisirs, votre étude, votre famille, vos amis, votre santé, votre travail et votre corps. Quant à vos devoirs chrétiens, vous avez toujours un prétexte pour ne pas les faire.

Jésus a dit:"Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme? ou, que donnerait un homme en échange de son âme?(Matt 16.26)

Je suis sûr que les milliers de lecteurs qui me lisent chaque jour connaissent ce verset. Il arrive parfois, et souvent pour certains, de l'oublier. Mais, je veux que vous sachiez que quelque soit la raison de votre oubli, votre négligence ou votre ignorance, Dieu n'oublie jamais. S'il a utilisé sa parole pour créer le monde, il utilisera cette parole aussi pour le détruire.

Alors, prenez la parole de Dieu au sérieux. Quand le méchant brandit son pistolet, vous obéissez à ses ordres sans hésiter car votre vie est en danger. Dieu qui peut éteindre le feu de votre vie à la seconde ne vous fait pas peur. Il respecte votre volonté mais cela n'influencera pas son jugement.

Je vous laisse avec cette parole:" Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu."(1 Co 6.19-20)

Bonne journée!

Jérôme Dorsonne Emerson

Méditation #55: L'école de la grâce

Si la vie est une école pour ses leçons qu'elle nous apprend tous les jours, la grâce est aussi une école où l'enfant de Dieu se forme.

Jésus a dit à Simon et André:" Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. Aussitôt, ils laissèrent les filets, et le suivirent."(Matt 4.19-20) Ils durent passer trois ans environ à ses pieds avant d'aller en mission mais le Saint Esprit leur accompagnait toujours pour les suites nécessaires. (Jean 14.26)

Aujourd'hui encore, les enseignements de ces disciples sont disponibles dans la Bible, le livre le plus distribué dans le monde. Si un chrétien n'est pas formé, Dieu n'est pas responsable "Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, (Tite 2.11-12)

L'écolier ou le chrétien se conforme aux règlements de la grâce. Ce texte renvoie à Romains 12.1-2. Ne pas se conformer au siècle présent n'est pas, selon Tite 2.12, une exhortation à   l'exclusion mais à la pratique de la sagesse, la justice et la piété. Ailleurs, Paul a dit:"Conduisez-vous avec sagesse envers ceux du dehors, et rachetez le temps. Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun."(Colossiens 4.5-6)

Le salut éternel de Dieu libère le pécheur de l'esclavage du péché (Romains 6.18). Nonobstant, cette liberté ne sera pas un voile qui couvre la méchanceté (1 Pierre 2.16). Conséquemment, celui qui croit être sauvé et qui en même temps mène une vie de débauche se trompe grandement.

Restons à l'école de la grâce pour apprendre chaque jour les leçons de notre Seigneur afin de vivre pour sa gloire.

Bonne journée!

Jérôme Dorsonne Emerson

8 fausses images de Christ que nous devrions cesser d’adorer

Jésus est toujours très populaire à notre époque, même à l’heure où le christianisme semble être confronté à plus de marginalisation sociale. Des mouvements politiques et sociaux aux produits kitsch et aux autocollants pour voiture, Jésus est devenu la mascotte de nos causes préférées. Mais, nous devons nous demander s’il est le vrai Jésus de la Bible ou un Jésus que nous nous sommes fabriqués.

Dans l’épître aux Romains, l’apôtre Paul nous enseigne la mission de Christ, appeler un peuple à lui ressembler, mais il semble que nous sommes plus intéressés à ce qu’il nous ressemble. Même les conservateurs et les évangéliques sont friands de déclarations comme : « Le Jésus que je connais ferait ou dirait … », comme si Jésus, Dieu trinitaire, Un avec le Père, pouvait facilement prendre la forme de tout ce que nous voudrions qu’il soit. Voyons un peu comment est vu Jésus dans la culture chrétienne, avec 8 erreurs courantes.

Jésus le gourou

1. Il s’agit du Jésus qui a existé dans l’histoire de l’humanité mais qui est loin d’être aussi radical que le Jésus des évangiles. Le gourou Jésus est le sage, l’image surnaturelle qui s’intègre très bien aux côtés d’autres figures religieuses telles que Bouddha, Mahomet, Vishnu, etc. C’est un Jésus sûr qui nous dira toujours des choses édifiantes et bonnes pour nous mais ne nous ennuiera pas avec des discours dangereux sur le royaume de Dieu.
Problème : Ce Jésus n’est pas en accord avec le Jésus historique et les déclarations faites par Jésus lui-même à son sujet. Il ne rencontre pas les aspirations les plus profondes de l’humanité et n’apporte aucune réponse au problème du mal et à l’avenir de l’humanité.

Le Jésus des évangiles

2. Ce Jésus est en vogue chez de nombreux évangéliques. Il est présent dans le genre de christianisme qui ne prend au sérieux que les citations de Jésus dans les évangiles. Ce Jésus remplace le soi-disant Dieu de colère de l’Ancien Testament par un Jésus paisible qui répand la guérison et la justice. Il est plus aimable que l’apôtre Paul qui ne comprend rien aux normes sociales du 21ème siècle.
Problème : Dans toutes ces déclarations, Jésus est solidaire avec l’Ancien Testament. Il dit qu’il n’est pas venu pour abolir un iota de la Loi. Si nous acceptons Jésus en tant que membre de la Trinité et si nous acceptons que les Ecritures soient inspirées par Dieu, nous devons donc accepter la Bible entière, pas seulement les interventions directes de Jésus dans la Bible.

Le Jésus de Gauche

3. Ce Jésus sert de mascotte aux causes sociales progressistes. C’est un Jésus définitivement anticapitaliste qui a peu d’intérêt dans le salut personnel par la foi.
Il est vrai que la bonne nouvelle du Royaume signifie « bonne nouvelle pour les pauvres » et pourtant la venue de Jésus ne fut pas le 1er avènement de Karl Marx mais l’avènement du salut de Dieu des derniers temps, l’inauguration d’une nouvelle alliance entre Dieu et son peuple, obtenue par la vie, la mort et la résurrection de Christ.

Le docteur Jésus

4. Ce Jésus est un distributeur franc-parler de conseils. Les évangéliques aiment ce Jésus car il est la solution à tous leurs problèmes. Ce Jésus se rapproche du véritable Christ de la Bible, il est la réponse à nos besoins les plus profonds et pourtant il échange une poursuite de Jésus par une poursuite de principes.
Le vrai Jésus ne nous conduit pas à un ensemble de principes mais à Jésus lui-même.

Le Jésus de la prospérité

5. Ce Jésus est le cousin extravagant du docteur Jésus. Il ne promet pas seulement une meilleure vie, mais il promet une vie riche et prospère. Le Jésus de la prospérité est populaire dans les quartiers riches de l’Ouest où la persécution et les difficultés ne sont pas présentes, mais il est étrangement inconfortable aux existences usées de la plupart des Chrétiens dans le monde.
Le vrai Jésus ne promet pas des avions privés ou des résidences secondaires mais offre la présence de Dieu au milieu des difficultés.

Le Jésus des « sans-église »

6. Ce Jésus vous autorise à l’adorer sans vous conformer à l’église institutionnelle. A certains égards, ce Jésus est attirant pour ceux qui ont fini par se lasser d’un évangile qui sonne plus comme du traditionalisme que comme l’évangile de Christ. Mais le vrai Jésus n’offre pas à ses disciples l’option de le suivre sans faire partie de l’église. L’acte même de la régénération par la foi baptise le croyant dans le corps de Christ.

Le Jésus cool

7. Ce Jésus fait allusion à la vérité de Christ dans les Ecritures. Il est l’ami des pécheurs qui offre le salut personnel par la foi. Cependant ce Jésus semble n’avoir aucun lien avec les 2000 années de l’histoire de l’Eglise et le poids de l’orthodoxie chrétienne. Il approuve sans réserve nos modes de vie et comportements et est sans danger pour toute la famille. Il est le Jésus de la pop évangélique qui offre peu de préparation pour la difficulté et les moments difficiles, et peu d’ancrage pour les tempêtes à venir.

Le Jésus légaliste

8. C’est le Jésus qui ressemble aux pharisiens car il propose une liste de règles pour vivre, en autorisant ses disciples à ignorer la pratique quotidienne de la repentance et le travail sanctifiant du Saint-Esprit.
Problème : L’évangile de ce Jésus ne sauve pas. Il propose une religion sans vie qui cherche une transformation extérieure au détriment d’un renouveau intérieur. Seul le vrai Christ dont la vie, la mort et la résurrection offre un salut personnel, a le pouvoir de changer les vies et d’attirer son peuple à lui.

Comme vous pouvez le voir, chacune de ces figures de Jésus offre un aperçu du véritable Jésus, mais en accentuant seulement certaines de ses caractéristiques. Cela empêche les Chrétiens de se courber réellement dans la louange aux pieds du vrai Jésus, le fils de Dieu, le Sauveur du monde.
Chaque figure façonne, en effet, Jésus comme bon nous semble et malheureusement cela nous conduit vers une voie spirituelle sans issue. Nous trouverons la joie véritable en abandonnant nos cœurs dans l’adoration et l’obéissance au vrai Jésus des Ecritures.

Source : ChurchLeader