mardi 15 juillet 2025

🔺Quand la musique devient le canal de la puissance du Saint-Esprit

 


Vous avez sûrement visionné l’une de ces vidéos qui tournent en boucle sur les réseaux sociaux, principalement sur Facebook. Dans ces scènes, souvent désignées comme adorasyon tèt pati (adoration tête partie), il ne s’agit plus de méditer la Parole de Dieu pour goûter sa présence : c’est le dirigeant qui donne le signal par des cantiques appelés petits chœurs (tikè chan), répétés sans cesse comme une stratégie pour “attirer”, si tant est qu’Il doive encore descendre, le Saint-Esprit dans la salle.

S'agit-il d’une spectacularisation liturgique ou d’une atmosphère émotionnelle créée pour adorer Dieu ? Difficile à dire… mais il est évident que depuis plus d'une décennie, la musique a souvent remplacé la Parole dans certains services chrétiens, devenant le principal canal par lequel on prétend invoquer la puissance du Saint-Esprit. On dirait que l’Évangile a été actualisé par des programmeurs angéliques... ou démoniaques.

Chant et doctrine : ce que dit l’Écriture

Aucun chrétien authentique ne saurait ignorer l’invitation à chanter dans le Nouveau Testament. L’apôtre Paul en parle avec clarté et profondeur. Aux saints d’Éphèse, il écrit : "Entretenez-vous par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur (Éphésiens 5.19)."

Et aux bien-aimés de Colosses : "Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment ; instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs sous l’inspiration de la grâce (Colossiens 3.16)."

Ces deux passages montrent que le chant, guidé par la parole et la sagesse, contribue à l’édification mutuelle et à la plénitude de l’Esprit. Mais jamais Paul ne propose de substituer la Parole par l’ambiance.

Dérives et confusion spirituelle

Or, la Bible, notre guide pour le culte et la marche chrétienne, ne nous présente aucun modèle de manifestation aussi dégradant pour honorer la présence du Saint-Esprit éternel. Dans un monde où la haine contre les chrétiens s’intensifie, ce type de culte n’est pas une solution. C’est une confusion. On ferait mieux pour le président Donald Trump ou d’un milliardaire comme Elon Musk pour leur démontrer ses révérences. Mais notre Grand Dieu ne mérite pas ces images avilissantes où un homme, sur une estrade, se permet de toucher une femme durant un service d’adoration.

Nous ne sommes pas parfaits, nous le savons tous. Mais le désordre a ses limites, et ici, la ligne rouge est franchie. Halte ! Il faut dire non à ces dirigeants qui dénaturent l’adoration, laquelle doit rester un moment de révérence à notre Grand Dieu.

La vraie manifestation de l’Esprit

La manifestation de l’Esprit, selon le Nouveau Testament, se produit de deux façons principales : Extérieurement, par les dons spirituels (1 Corinthiens 12.7–11) et intérieurement, par le fruit de l’Esprit (Galates 5.22–23).

Les apôtres et les premiers chrétiens n’ont jamais eu besoin de décors spectaculaires ou de chants amplifiés pour être remplis du Saint-Esprit. Pierre, debout, prêchait avec assurance face à des chefs religieux (Actes 4.5–20). Lors du jour de la Pentecôte (Actes 2), trois mille âmes furent touchées sans artifices. Et chez Corneille, le silence n’empêcha pas le Saint-Esprit de descendre soudainement sur tous ceux qui écoutaient la Parole (Actes 10.44).

Pas besoin d’instruments dernier cri, de musiciens réputés ni d’effets sonores spectaculaires : il suffisait de parler de Jésus, de l’Évangile, de la vérité et l’Esprit Saint faisait le reste.

Jérôme D. Emerson

15 juillet 2025

Ecrire pour exister

 

 

 

 

 

🔺La Bible : Ancien ou Nouveau Testament ?

 

Croire que tout ce qui est écrit dans la Bible s’adresse directement aux chrétiens d’aujourd’hui est une approche erronée qui brouille le message de l’Évangile. Cette mauvaise lecture a conduit bien des leaders à la confusion, rendant la parole de Dieu parfois incohérente dans sa transmission alors qu’elle est, au contraire, unique, universelle et intemporelle.

Une approche logique

L’un des principes fondamentaux de l’herméneutique biblique est que le contexte est roi. Il faut lire un verset dans son contexte immédiat, tout en tenant compte de son environnement historique, culturel et linguistique.

Prenons l’exemple du lavement des pieds : pour comprendre pleinement le geste de Jésus (Jean 13), il faut connaître son enracinement historique à l’époque d’Abraham (Genèse 18:4), de Joseph (Genèse 43:24), et d’Abigaïl (1 Samuel 25:41). Dans la culture du Proche-Orient ancien, laver les pieds d’un invité était un acte d’hospitalité et d’humilité, accompli par un serviteur, jamais par un maître.

Ainsi, quand Pierre dit : «Toi, Seigneur, tu me laves les pieds !… Non, jamais tu ne me laveras les pieds.» (Jean 13:6–8)

Il réagit selon la culture. Son refus n’est pas spirituel, mais culturel. Pourtant, Jésus en tire une leçon spirituelle: l’humilité en action. Lorsque Pierre comprend cela, il cède et accepte que Jésus le lave tout comme les autres disciples. La vraie question n’est pas: “Faut-il encore laver les pieds à l’Église ?”, mais plutôt: “Avec quel esprit devons-nous le faire?” Est-ce par ritualisme ou en signe d’humilité réelle devant Dieu et nos frères?

Tout prend sens en Jésus-Christ

La meilleure façon d’interpréter la Bible aujourd’hui est de partir de l’enseignement de Jésus, en particulier sa déclaration dans la Grande Commission (Matthieu 28:18–20). Jésus confie à ses apôtres la mission d’enseigner les nouveaux disciples selon ses paroles. D’où cette affirmation puissante : « Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières (Actes 2:42).» Cela montre que ce sont les enseignements des apôtres, transmis directement par Jésus, qui forment la base doctrinale de l’Église jusqu’à aujourd’hui.

À l’image des Pères de l’Église, nous sommes appelés à demeurer dans la saine doctrine, pour éviter les courants erronés qui dénaturent l’Évangile et détournent les croyants du vrai chemin (Jean 14:6). Le chrétien averti ne se laisse pas surprendre par les nouvelles doctrines ou pratiques douteuses. Il sait que les dérives viennent souvent d’une interprétation boiteuse des textes bibliques.

Il est encore temps de comprendre

Faut-il croire et appliquer tout ce qui est écrit dans la Bible, dans l’Ancien Testament comme dans le Nouveau ? Quand peut-on être certain que notre enseignement est conforme à la vérité divine ? Comment se protéger contre les fausses doctrines ?

La réponse se trouve dans l’étude sérieuse des principes de l’herméneutique biblique, dans une démarche éclairée par l’Esprit Saint et enracinée dans la fidélité aux Écritures.

Jérôme D. Emerson

15 juillet 2025

dimanche 13 juillet 2025

🔺La véritable amitié



C’est l’histoire de deux jeunes devenus amis après avoir compris l’importance de l’honnêteté pour préserver une véritable amitié.

Un jour, l’un d’eux, probablement celui qui supportait mal les offenses, confia ceci à son ami :

Je ne l’aime pas. On discute souvent, on partage des idées… mais je ne le supporte pas. Il m’a souvent aidé. Sans lui, franchement, j’aurais pu échouer dans la vie. Mais… je ne le ressens pas.
Pourquoi ? demanda son ami.
Il a des façons étranges d’agir. Il fait comme s’il savait tout. Son comportement devant les autres m’écœure.
– Ah bon ! Et tu lui as déjà dit tout ça ?
– Oh non, jamais.
– Et pourquoi pas ?
– Parce qu’il ne m’écoutera pas. Et puis, il est comme ça avec tout le monde.
– Pourtant, tu continues à le fréquenter ? Ce n’est sûrement pas ton ami, alors.
– Bien sûr que si. C’est mon ami, je l’aime bien.
– Tu penses que le porter dans ton cœur est une preuve d’amour ?
– Je suppose.
– Franchement, tu n’es pas honnête.
– Pourquoi tu dis ça ?
– Dis-moi… Est-ce que je suis ton ami ?
– Aucun doute là-dessus. Tu le sais.
– Bien. Mais me laisserais-tu échouer si tu pouvais m’aider ?
– Jamais de la vie.
– Je te crois. Mais ce désir de m’aider ne fait pas de moi un homme parfait, n’est-ce pas ?
– Non, bien sûr.
– Tu sais que j’ai des faiblesses aussi ?
– Certainement.
– Pourtant, tu m’aimes assez pour craindre mon échec.
– Oui, c’est vrai.
– Et pourquoi cette autre personne qui a besoin de ton aide ?
– Ce n’est pas pareil.
– Peut-être… Mais ici, on parle d’amitié. La vraie. Quand on a un ami, on le supporte. On ne fait pas semblant de l’aimer juste pour profiter de ses qualités. On l’aime avec ses bons côtés, ses défauts… et on lui parle de ses erreurs.
– Tu as raison… Merci pour ton avis.
– Ne me remercie pas. Pas avant d’aller lui dire ce que tu ressens. Si tu n’en es pas capable, alors ton amitié n’est pas authentique.
– Tu crois que je devrais arrêter de le fréquenter ?
– Oui. Il te faut autant de courage pour lui dire la vérité… que pour te détourner de lui si tu refuses de le faire.

Ce soir-là, l’ami resta seul un moment dans un coin. Les paroles qu’il venait d’entendre résonnaient en lui comme des échos qui refusent de s’éteindre.

Il se demandait : "Et si je perdais cet ami en lui parlant franchement ? Et si, au contraire, je le perdais déjà depuis trop longtemps, justement parce que je gardais le silence ?"

Le lendemain, il prit son courage à deux mains. Il chercha son ami et l’invita à marcher non loin de son domicile. Après quelques pas dans la rue calme, il se lança :

J’ai besoin de te parler. Pas pour te blâmer, mais pour être honnête avec toi.
– Je t’écoute,
répondit l’autre avec étonnement.
– Il y a des choses que tu fais, des attitudes… qui me dérangent. Je t’aime bien, vraiment. Tu m’as beaucoup aidé, mais parfois j’ai l’impression que tu joues un rôle, que tu veux impressionner… et ça me rend mal à l’aise.
– Tu crois que je suis faux ?
– Non… Je crois que tu cherches à être aimé, comme nous tous. Mais je pense que tu pourrais être mieux compris si tu étais plus réservé.
– Et pourquoi tu ne m’as rien dit avant ?
– Parce que j’avais peur. Peur de te perdre. Mais aujourd’hui je préfère te dire la vérité en face, parce que je tiens à notre amitié.

L’ami baissa les yeux dans un silence rare. Puis après un long moment, il marmotta :

– Merci. Tu es le premier à me parler comme ça. Tu m’as blessé un peu… mais tu m’as fait du bien.

Ils marchèrent encore, sans rien dire. Le silence, cette fois, n’était pas un mur mais un pont.

Une amitié sincère ne se mesure pas à la quantité de mots échangés ni à l’absence de conflits, mais à la capacité de dire ce qui blesse sans vouloir blesser.
Celui qui ose la franchise pour protéger ce lien précieux devient non seulement un ami fidèle, mais aussi un vrai miroir qui nous apprend à mieux nous voir et nous comprendre.

Car aimer, ce n’est pas idéaliser l’autre, c’est l’accepter, le corriger, et l’élever, avec respect et bienveillance. 

Texte de Jérôme D. Emerson

Juillet 2025

samedi 12 juillet 2025

🔺 3 jours de jeûne, 362 jours de gêne

 


Je suis de ceux qui croient en la puissance de la prière et du jeûne, qu’il soit physique ou spirituel. Dans les moments difficiles, l’homme, et tout particulièrement le chrétien, est appelé à se consacrer à la prière pour chercher la volonté de Dieu et savoir comment agir. La Bible nous donne de nombreux exemples de jeûne.

Dans sa détresse, David jeûna pour exprimer sa douleur et intercéder pour la vie de son enfant (2 Samuel 12:16). Esther rassembla les Juifs pour un jeûne collectif de trois jours en vue du salut de son peuple (Esther 4:16). En vue de reconstruire les murailles de Jérusalem, Néhémie jeûna devant Dieu (Néhémie 1:4). Face au danger, Josaphat proclama un jeûne pour tout Juda (2 Chroniques 20:3). Et pour éviter le jugement divin, les habitants de Ninive annoncèrent un jeûne collectif en signe d’humiliation (Jonas 3:5).

Il s’agissait là de pratiques profondément ancrées dans le judaïsme, accomplies par un peuple choisi qui s’adressait directement à son Dieu. Mais avec la venue de Jésus, le Nouveau Testament donne au jeûne une dimension nouvelle et intérieure.

En Matthieu 4:2, nous voyons que Jésus jeûna quarante jours et quarante nuits avant de commencer son ministère, un temps de consécration unique lié à sa mission messianique. Il ne nous commande pas de faire comme lui, mais son exemple montre l’importance de se préparer spirituellement.

Dans Matthieu 6:16–18, Jésus enseigne à jeûner avec simplicité, discrétion et sincérité. Ce type de jeûne est intime, inutile de l’afficher comme une pratique religieuse pour impressionner les autres. C’est une démarche du cœur. Anne, prophétesse, servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière (Luc 2:37). Elle vivait une vie consacrée à Dieu.

L’Église primitive jeûnait dans diverses circonstances : Avant d’envoyer Paul et Barnabas, elle jeûnait (Actes 13:2–3). Pour désigner les anciens, les apôtres jeûnèrent (Actes 14:23). Le jeûne accompagnait des décisions clés et des moments de consécration.

Jésus savait aussi critiquer les jeûnes hypocrites des religieux. Ce n’était pas parce qu’il manquait de connaissance, mais parce qu’il voyait le cœur. Les pharisiens se vantaient de jeûner deux fois par semaine (Luc 18:12). Pour Jésus, le jeûne ne doit jamais devenir un motif d’orgueil ni de supériorité spirituelle, comme le pensent parfois ceux qui croient être plus puissants en raison d’une discipline religieuse.

À moins qu’il n’existe un nouveau verset dans le Nouveau Testament ajouté par des "nouveaux apôtres", le jeûne chrétien reste essentiellement personnel. Il peut aussi être pratiqué en petit groupe, selon les exemples bibliques précités. Jésus ne nous enseigne pas de jeûner pour la nation ni d'organiser des jeûnes publics dans le but de remplacer une action citoyenne ou politique. L’histoire nous parle de Dessalines, Gandhi, Fidel Castro, et tant d'autres qui ont agi pour libérer leur peuple de l’oppression, souvent sans recours au jeûne mais avec détermination et sacrifice.

Il n’est donc pas inutile pour autant de prier ou de jeûner pour sa nation car le Nouveau Testament nous exhorte à prier pour tous : “J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes.” (1 Timothée 2:1).

Et plus loin, Paul recommande de prier : “…pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté.” (1 Timothée 2:2).

Ce verset justifie pleinement la prière pour les autorités et donc, la prière pour notre pays. Il nous invite à intercéder pour que les gouvernants agissent avec justice et sagesse, permettant à la société de vivre dans la paix.

Cependant, sommes-nous assez unis, comme le recommande Jésus en Matthieu 18:19, pour espérer une réponse favorable du ciel ? Nous savons que l’unité est essentielle, surtout lorsqu’il s’agit d’intercéder pour préserver nos frères et sœurs face à une menace, comme une déportation massive. Mais aurons-nous encore besoin de trois jours de jeûne pour laver cette gêne qui souille notre dignité collective ? Et lorsque Dieu exaucera nos prières, serons-nous conscients qu’il ne nous demande pas seulement des mots, mais une vie unie, transformée, et fidèle à sa volonté ?

 Oui, Dieu peut répondre. Mais serons-nous prêts à vivre dans l’unité qu’Il souhaite ?
Pas une unité de façade. Pas une unité fondée sur la peur du malheur. Mais une unité fondée sur l’amour mutuel, la responsabilité collective, et la dignité restaurée.

Le jeûne est puissant. Il est un cri intérieur, un acte d’humiliation, une prière silencieuse adressée au ciel. Mais il n’est pas une échappatoire. Trois jours de jeûne ne peuvent effacer 362 jours de désunion, d’oubli spirituel ou de compromission nationale.

Dieu entend. Il répond. Mais il nous appelle aussi à vivre en unité, à porter ensemble le fardeau de nos familles, de nos frères et de notre terre. Le vrai miracle ne vient pas seulement après le jeûne, mais par la communion des cœurs qui persiste lorsque le jeûne est terminé.

Il est temps de cesser de cacher notre gêne sous des gestes religieux éphémères. Il est temps de faire de notre intercession un mode de vie, une marche collective, une réponse à l’appel du Christ : “Si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque…” (Matthieu 18:19).

Que ce jeûne ne soit pas une pause spirituelle dans notre gêne nationale, mais le début d’une résurrection collective, fondée sur la prière, l’humilité, et surtout, l’unité.

Jérôme D. Emerson

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mardi 8 juillet 2025

🔺 L’évangile et l’Évangile de Jésus-Christ



Par définition, le mot évangile désigne le récit de la vie de Jésus, tel qu’il est transmis dans les quatre évangiles. En grec, évangile se dit εὐαγγέλιον (euangélion), qui signifie littéralement "bonne nouvelle" ou "annonce de bonne nouvelle".

Au début de son ministère public, Matthieu rapporte ceci: « À partir de ce moment, Jésus commença à prêcher en public en disant: Changez, car le royaume des cieux est proche. » (Matthieu 4.17, BDS)

Après sa mort et avant son ascension, Jésus dit aux onze apôtres: « Allez donc dans le monde entier, faites des disciples parmi tous les peuples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » (Matthieu 28.19, BDS)

Le jour de la Pentecôte, alors que le Saint-Esprit était descendu, les apôtres commencèrent leur mission (Actes 2). Ils proclamèrent l’Évangile de Jésus-Christ, c’est-à-dire le message, la doctrine, l’enseignement, et les paroles que Jésus leur avait transmis. Jusqu’ici, nous sommes d’accord!

Attention aux contrefaçons !

Lorsque quelqu’un, ou un prédicateur, invente un message ou interprète librement des idées, tout en affirmant qu’il prêche l’Évangile de Jésus-Christ, il est essentiel d’examiner ses paroles, comme l’indique l’apôtre Paul: « Mais examinez toutes choses; retenez ce qui est bon (1 Thessaloniciens 5.21).»

Paul lui-même a été examiné par les Juifs de Bérée, « qui recevaient la parole avec beaucoup d'empressement, et examinaient chaque jour les Écritures pour voir si ce qu'on leur disait était exact. » (Actes 17.11)

Nous devons nous appuyer sur ces deux versets pour faire face aux fausses doctrines qui se propagent aujourd’hui à une vitesse alarmante grâce aux moyens de communication modernes.

Pour ma part...

Je ne suis pas surpris de ces dérives doctrinales, car la Bible a déjà lancé de nombreux avertissements. Parmi les plus connus, citons notamment:

1 Timothée 4:1 BDS : Cependant, l’Esprit déclare clairement que, dans les derniers temps, plusieurs se détourneront de la foi parce qu’ils s’attacheront à des esprits trompeurs et à des enseignements inspirés par des démons."

Galates 1:6-7BDS : Je m’étonne de la rapidité avec laquelle vous abandonnez celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour vous tourner vers un autre Evangile. Comme s’il pouvait y avoir un autre Evangile ! Mais il y a des gens qui sèment le trouble parmi vous et qui veulent renverser l’Evangile de Christ.

2 Timothée 4:3-4 BDS : Car le temps viendra où les hommes ne voudront plus rien savoir de l’enseignement sain. Au gré de leurs propres désirs, ils se choisiront une foule de maîtres à qui ils ne demanderont que de leur caresser agréablement les oreilles.  Ils détourneront l’oreille de la vérité pour écouter des récits de pure invention.

Ephésiens 4:14 BDS : De cette manière, nous ne serons plus de petits enfants ballottés comme des barques par les vagues et emportés çà et là par le vent de toutes sortes d’enseignements, à la merci d’hommes habiles à entraîner les autres dans l’erreur.

2 Pierre 2:1-2 BDS : Autrefois, il y a eu des prophètes de mensonge parmi le peuple d’Israël ; il en sera de même parmi vous. Ces enseignants de mensonge introduiront subtilement parmi vous des erreurs qui mènent à la perdition. Ils renieront le Maître qui les a rachetés et attireront ainsi sur eux une perdition soudaine. Beaucoup de gens les suivront dans leur immoralité et, à cause d’eux, la voie de la vérité sera discréditée.


Jérôme Dorsonne Emerson

8 juillet 2025


lundi 7 juillet 2025

🔺Sur la distinction entre l'existence de Dieu et l'ignorance de celle-ci

Il convient d'établir une distinction fondamentale entre la question de l'existence de Dieu et l'ignorance qui en est faite. Réduire l’existence divine à une simple absence de connaissance revient à adopter une démarche intellectuellement réductrice. Même la science ne se satisfait pas d’assertions gratuites pour affirmer ou infirmer un phénomène: elle requiert des méthodes rigoureuses et des preuves tangibles.

Ainsi, soutenir que Dieu n’existe pas au seul motif que l’on ne croit pas en lui ne relève pas d’une approche scientifique. En effet, la démarche scientifique exige des démonstrations fondées et observables.

Prenons un exemple simple: le fait même que l’être humain existe peut être interprété, dans une perspective théiste, comme un indice de l’existence d’un Créateur. Nier l’existence de Dieu reviendrait, dans ce cas, à nier sa propre origine. Or, chacun passe environ neuf mois dans le ventre d'une femme, issu d’un processus biologique précis : rapport sexuel, fécondation, gestation, naissance. Ces réalités physiques ne sont pas hypothétiques: elles sont observables, mesurables, réelles.

Certains avancent l’idée qu’une entité impersonnelle – souvent qualifiée d’« énergie » – serait à l’origine de l’univers. Toutefois, cette hypothèse soulève des interrogations majeures: quelle est la nature de cette énergie? Possède-t-elle une forme? Peut-on la localiser? Et surtout, comment expliquerait-elle la complexité de la reproduction humaine, ou la persistance de l’espèce à travers les âges, sans intentionnalité ni dessein?

En vérité, la foi appartient au domaine du libre arbitre. Elle ne constitue pas une vérité objective universelle, mais elle reflète un choix personnel. La liberté de croire ou de ne pas croire est un fondement essentiel de toute spiritualité authentique. En ce qui me concerne, entendre des arguments niant l’existence de Dieu renforce paradoxalement ma conviction intime. Cela me rappelle que ma foi est le fruit d’un choix éclairé et non d’un conditionnement.

Pour conclure, il est éclairant de rappeler cette pensée d’Albert Einstein:« Tout ce que l’homme ignore n’existe pas pour lui. L’univers de chacun se résume à la taille de ses connaissances. » Ce propos met en lumière le lien entre notre perception du monde et l'étendue de notre compréhension.


Jérôme Dorsonne Emerson 

Théologien, Écrivain et Professeur

7/7/25

🔺 Réfléchir, le défi du siècle!

Très souvent, je me demande ce qui se passe réellement dans la tête des gens qui commentent sous les publications Facebook. Je n'arrive pas à croire que tout ce que je lis provienne d’un cerveau en état de réflexion. Pourtant, c’est bien réel, mais mon propre esprit refuse de l’accepter. Défi relevé!

Je viens d’écouter une vidéo du pasteur Marcello sur YouTube. Voici le lien Marcello Tunasi: Apprenez à réfléchir vous pourrez la regarder après avoir lu ce texte en entier. Il y affirme qu’on ne réfléchit pas lorsqu’on parle en langues. Parler en langues ne nous aide ni à réfléchir, ni à apprendre une autre langue. L’équilibre serait donc de consacrer du temps au parler en langues, tout en en gardant pour réfléchir véritablement.

Ces derniers jours, j’essaie de relever un autre défi lié à mon téléphone. Quand on regarde une vidéo, la plateforme nous en propose immédiatement d’autres, souvent encore plus captivantes, au point qu’il devient difficile de décrocher. Or, avec le temps que je consacre à ces vidéos qui ne me concernent même pas, je pourrais accomplir deux tâches de ma liste quotidienne. Comme l’a dit Marcello, je me rends disponible à écouter des choses qui, en réalité, ne m’intéressent pas. Pendant ce temps, ma vie réelle m’attend avec son lot de responsabilités.

L’écran nous fascine, je l’ai bien compris. C’est une machine vorace, dévoreuse de temps, qui enrichit ceux qui n’ont rien d’autre à faire que produire du contenu. Ce n’est pas toujours le cas, bien sûr, mais il faut réfléchir à la manière dont nous utilisons ce temps. Visionner du contenu qui ne s’inscrit pas dans notre quotidien, c’est se bloquer devant un écran en n’ayant que deux pouvoirs: regarder et faire défiler. On se dit que c’est drôle, intéressant et utile à partager... mais au final, qu’avons-nous réellement appris?

Réfléchir exige une disposition volontaire. Cela demande un effort intellectuel: remettre en question ce que l’on aime spontanément, douter de certaines croyances ancrées depuis l’enfance, refuser d’acquiescer sans analyse approfondie. Il faut parfois réévaluer sa foi, sa confiance en une personne, un produit, un service ou un système. Ce n’est pas malveillant, au contraire. Les Béréens de la Bible, eux, n’acceptaient pas les discours de Paul simplement à cause de son éloquence: ils examinaient les Écritures pour vérifier ses enseignements. Cela prouve maturité, intelligence et culture.


De nombreux chrétiens pensent que le Saint-Esprit suffit pour comprendre l’Évangile. En un sens, c’est vrai. Mais si cela suffisait en toutes circonstances, alors Dieu se serait trompé en nous créant à son image, dotés d’intelligence. Le Saint-Esprit serait l’intelligence spirituelle des chrétiens, à l’inverse de l’intelligence artificielle des païens?! Aller à l’école, faire des études universitaires, se cultiver dans d'autres domaines: serait-ce une transgression des commandements divins? Si oui, il n’existerait qu’un seul commandement: Ne réfléchissez pas, le Saint-Esprit le fera pour vous?

Si vous n’avez pas trouvé assez d’arguments pour réfléchir après la lecture de ce texte, alors vous l’avez lu… sans réfléchir.😊


Jérôme Dorsonne Emerson

7 juillet 2025


🔺 On n’est jamais trop jeune pour servir Dieu

  1 Samuel 2.22-26 22  Or Héli était fort vieux, et il apprit tout ce que faisaient ses fils à tout Israël, et qu’ils couchaient avec les ...