L'Eternel Dieu façonna l'homme avec la poussière de la terre. Il insuffla un souffle de vie
dans ses narines et l'homme devint un être vivant.
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Genèse 2.7
L’homme n’est pas le fruit du hasard : son existence résulte de la volonté
souveraine et du pouvoir créateur de Dieu. Contrairement à ce que postule
l’évolutionnisme, selon lequel l’homme descendrait d’une lignée animale, la
Bible affirme que l’homme a été créé directement par Dieu. Il est le seul être
façonné à l’image divine, comme le déclare Genèse 1.26 : « Faisons l’homme à
notre image, selon notre ressemblance. »
Puisque les animaux n’ont pas été créés à l’image de Dieu, il est
inconcevable, selon la perspective créationniste, qu’un être tel qu’un singe
puisse évoluer pour devenir un homme. Cette idée, bien qu’avancée par
l’évolutionnisme, entre en contradiction avec la révélation biblique et la
dignité unique conférée à l’humanité.
Dans son évangile, Luc retrace la généalogie de Jésus en affirmant :
« Jésus
avait environ 30 ans lorsqu'il commença son ministère. Il était, comme on le
croyait, fils de Joseph, fils d'Héli, » (Luc 3.23). Pour
souligner son origine humaine, il conclut en mentionnant Adam : « fils d'Énos, fils de Seth, fils d'Adam, fils
de Dieu (Luc 3.38).» En
tant que Dieu, Jésus, l'auteur de toute création (Jean 1.1-3), n'aurait pas pu
descendre d'un singe qu'il a lui-même créé.
En déclarant : « Oui, tu es poussière et tu retourneras à la
poussière (Genèse 3.19b),» Dieu rappelle à l’homme son origine terrestre.
En effet, s’il ne provenait pas de la poussière, il ne pourrait pas y
retourner. C’est pourquoi Jésus a affirmé, au sujet de la résurrection :
« C’est moi qui suis la résurrection et la vie.
Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt. (Jean 11.25)». Ainsi, ce n’est pas le corps
physique du chrétien qui revivra mais un corps céleste, incorruptible et
glorifié comme l’enseigne l’apôtre Paul : «Le premier homme, tiré de la
terre, est fait de poussière ; le second homme, [le Seigneur], est du ciel.»
(1 Corinthiens 15.47), et encore : « Il
faut en effet que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité et que ce
corps mortel revête l’immortalité (1 Corinthiens 15.53). »
En conclusion, le retour de l’homme à la poussière ne signifie pas la fin
de son existence en tant qu’âme immortelle. Seul son corps, façonné à partir de
la poussière, retourne à son origine, tandis que son âme demeure destinée soit
au salut, soit à la condamnation (Marc 16.16, Jean 5.28-29).
De la poussière à la vie
L’homme est composé de trois parties distinctes : le corps, l’esprit et
l’âme (1 Thessaloniciens 5.23). C’est le corps qui est conçu pour assurer la
reproduction et perpétuer l’espèce humaine grâce à la sexualité. À sa mort, son
corps décomposé retourne à la poussière. Alors, l’homme vit parce que son
esprit et son âme résident dans son corps, lui donnant conscience, volonté et
relation avec Dieu.
Il est vrai que Dieu a façonné Adam, le premier homme, à partir de la
poussière de la terre. Mais après cette création initiale, la reproduction humaine
est devenue possible par l’union sexuelle, comme en témoigne la conception de
Caïn, d’Abel et de Seth étant les trois premiers enfants nés et mentionnés dans
la Bible après la création (Genèse 4.1, 2, 25).
Pour sauver
l’humanité, Jésus n’est pas venu dans un corps angélique ni dans une forme surnaturelle.
Il est venu dans un corps pleinement humain, né d’une femme vierge conformément
à ce qui est écrit en Matthieu 1.18. D’un point de vue théologique, cela
manifeste son désir de s’identifier à sa création. C’est aussi une preuve éclatante
que l’espèce humaine a une valeur immense à ses yeux.
S’il était descendu
du ciel sous forme adulte, les Juifs auraient peut-être été plus enclins à croire
en sa divinité mais cela aurait contourné le processus humain établi par Dieu. En
choisissant de venir à la vie comme tout homme, Jésus, notre Sauveur, a
sanctifié la condition humaine et affirmé la dignité de la vie terrestre. Notre
nature humaine n’est donc pas insignifiante, même si l’injustice et le mépris
du monde cherchent à nous en convaincre. Elle demeure précieuse, car elle
reflète la gloire de Dieu dans son œuvre créatrice. En nous, Dieu a insufflé
son souffle de vie, et c’est cette empreinte divine qui confère à chaque être
humain une valeur inestimable.
In fine, la vie
qui anime notre corps n’est pas simplement un acte miraculeux isolé, mais le
fruit d’un processus voulu par Dieu : la sexualité. D’un point de vue
originel, nous sommes des êtres créés par Dieu, mais c’est par la relation
sexuelle que la continuité de l’humanité s’est opérée après Adam et Ève.
Un plan divin dans la volonté humaine
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Selon la perspective divine, la sexualité est un moyen sacré
établi pour peupler la terre. Forts de cette vérité, certains couples ont choisi
de concevoir des enfants sans se conformer à l’ordre divin institué dans le
Jardin d’Éden, après la création de la femme : « Dieu les bénit et leur dit:
«Reproduisez-vous,… (Genèse 1.28a)».Dans sa fidélité, son amour et sa
miséricorde, il ne sanctionne pas systématiquement l’enfant né d’une union
libre. Si tel était le cas, je ne serais pas né pour écrire ces lignes, car ma
mère m’a conçu en dehors du mariage. Et cet exemple personnel n’est qu’un parmi
tant d’autres que l’on trouve dans les récits bibliques, en particulier celui
de Salomon, fils d’une relation adultérine, qui devint pourtant le plus grand
roi qu’Israël ait jamais connu. Dieu peut transformer ce qui semble être une
faute en une source de bénédiction. C’est donc vrai que l’origine ne détermine
la destinée, c’est la main de Dieu. Dans sa souveraineté, il choisit ce qui est
rejeté pour glorifier son nom (1 Corinthiens 1.26-29).
Dieu a délégué aux
humains le pouvoir de procréation. Il ne crée plus directement des millions
d’hommes et de femmes à partir de la poussière comme il l’a fait avec Adam,
pour insuffler la vie dans leurs narines, bien que cela ne lui soit nullement
impossible. Désormais, ce miracle s’accomplit à travers un processus naturel :
neuf mois de gestation dans le corps de la femme.
Chaque jour, des milliers d’enfants naissent à travers le monde, témoignant
de ce pouvoir extraordinaire de procréation confié à l’humanité. Ce phénomène
quotidien est une preuve vivante de la collaboration entre le divin et le
terrestre, entre le Créateur et sa création. À titre d’exemple, l’Institut national de la statistique et des
études économiques (INSEE) estime qu’en moyenne, 1 825 enfants naissent
chaque jour dans le monde. Ce chiffre, bien qu’impressionnant, ne fait
qu’effleurer la grandeur du dessein divin inscrit dans le corps humain. En
2050, l’ONU prévoit un chiffre de 9,5 milliards de personnes sans le monde. Ce
chiffre repose sur la sexualité.
Analysons
les deux textes suivants.
« Je ferai
de toi une grande nation (Genèse 12.2a)».
Dieu désirait
fonder une grande nation pour le servir. Pour initier ce plan, il a appelé un
seul homme : Abraham (Genèse 12). Celui-ci engendra un fils unique, Isaac, qui
devint à son tour le père de deux jumeaux, Ésaü et Jacob. C’est de Jacob,
renommé Israël, que sont issus les douze tribus qui formeront le cœur de la
nation choisie. Ces douze fils n’ont pas été créés directement par Dieu à
partir de la poussière comme Adam. Ils sont nés par le processus naturel de la
sexualité.
Dans la poursuite
de ce plan, Pharaon a fait le constat en disant: « Ce peuple est maintenant nombreux dans le pays… » (Exode 5.5). L’adjectif
"nombreux" ici ne désigne pas une multiplication miraculeuse, mais
bien le fruit de générations d’enfants conçus par des hommes et de femmes, dans
le cadre de la sexualité humaine.
Ce premier texte
nous montre que Dieu, quoique tout-puissant, préfère souvent utiliser des
moyens ordinaires pour accomplir des choses extraordinaires.
« En effet, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique
afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle (Jean 3.16a).»
Dieu n’a pas
seulement permis à l’homme de perpétuer le don sacré de la sexualité; il a
aussi offert son Fils unique pour le sauver du péché. Quel Dieu merveilleux ! Ce
double acte, création et rédemption, démontre un amour profond et une sagesse
infinie.
En utilisant
l’expression "le monde" dans Jean 3.16, Jésus fait référence à des êtres
humains vivant sur la surface de la terre. C’est un terme qui englobe toutes
les nations, toutes les générations sans distinction. Le pronom relatif
"quiconque" signifie littéralement "toute personne qui". Donc,
tout homme ou toute femme qui place sa confiance en Jésus reçoit la vie
éternelle en contraste avec la vie physique et temporaire hérité d’Adam.
En conclusion…
L’homme a été créé par Dieu et pour sa gloire. La Bible
déclare : « Tous ceux qui portent
mon nom, que j'ai créés pour ma gloire, que j'ai façonnés, que j'ai faits (Ésaïe
43.7).» Elle ajoute : « Soit donc que vous mangiez, soit que vous
buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire
de Dieu (1 Corinthiens 10.31).» Si nous nous sentons redevables envers nos
parents, combien plus devrions-nous l’être envers Dieu qui nous les a
donnés ?
Jérôme Dorsonne Emerson
in QUE DIT LA BIBLE SUR LA SEXUALITE?