|SOCIÉTÉ
En prison, l’homme est constraint d’obéir à tous les ordres. Ce n’est plus son désir qui est aux commandes. Ses droits sont très limités et sa libération dépend de la loi. C’est en vertu de cela qu’on parle d’évasion et non de libération lorsqu’un détenu s’échappe de sa cellule.
En dehors du prison, l'homme est censé libre. Il fait ce qu’il veut, va où il veut et choisit d’obéir si ça ne dérange pas sa conscience. Néanmoins, cette liberté n’est pas vraiment la liberté. Elle n’est pas complète. D’abord, à cause de la loi, ensuite la morale et finalement les habitudes.
Des habitudes, Ravaisson disait: “L’habitude est un retour de la volonté à la nature”. Nous répétons ce que nous faisons souvent. C’est par cette répétition que nous avons des expériences, de l’expertise ou simplement du génie. L’habitude est ce qui tient l’art en vie. Sans elle, on devrait reapprendre sans arrêt.
Quelqu’un qui est bien éduqué a été élevé dans un foyer qui cultivait de bonnes habitudes. Point besoin de parler des enfants qui grandissent dans les quartiers défavorisés. Là, la liberté n’a pas ses limites puisque la loi n’est mère de personne. Tout le monde fait ce qu’il veut.
D’un point de vue, on dirait que la liberté n’est pas la liberté. Nous ne sommes pas vraiment indépendants. Personne n'est indépendant. Chacun a besoin de l'autre pour vivre peu importe son statut social. Nous avons été créés pour cela.
D’un point de vue, on dirait que la liberté n’est pas la liberté. Nous ne sommes pas vraiment indépendants. Personne n'est indépendant. Chacun a besoin de l'autre pour vivre peu importe son statut social. Nous avons été créés pour cela.
Blaise Pascal a fait la description de l’homme en trois mots: dépendance, désir d’indépendance et besoin. À cause des habitudes, l’indépendance que veut l’homme civilisé reste un désir. Il combattra durant toute son existence pour ne dépendre de personne, mais sans succès.
Emmanuel Kant a écrit: “Plus l’homme a d’habitudes, moins il est libre et indépendant”. Les relations sociales, professionnelles, amicales, familiales et sentimentales nous rendent tous interdépendants. Alors, plus nous les approfondissons, plus nous devenons dépendants et parfois inséparables.
Jérôme Dorsonne Emerson
Jérôme Dorsonne Emerson